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L'affaire dreyfus

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L'affaire dreyfus Empty L'affaire dreyfus

Message par Mr Chat Lun 11 Juin - 14:02

L’affaire Dreyfus est un conflit social et politique majeur de la Troisième République survenu à la fin du XIXe siècle, autour de l’accusation de trahison faite au capitaine Alfred Dreyfus, Français d’origine alsacienne et de confession juive, qui sera finalement innocenté. Elle a bouleversé la société française
pendant douze ans, de 1894 à 1906, la divisant profondément et
durablement en deux camps opposés, les « dreyfusards » partisans de
l’innocence de Dreyfus, et les « antidreyfusards » partisans de sa
culpabilité.

La condamnation fin 1894 du capitaine Dreyfus — pour avoir prétendument livré des documents secrets français à l’Empire allemand — était une erreur judiciaire sur fond d’espionnage et d’antisémitisme, dans un contexte social particulièrement propice à l’antisémitisme, et à la haine de l’Empire allemand suite à son annexion de l’Alsace et d’une partie de la Lorraine en 1871. La révélation de ce scandale en 1898, par Émile Zola dans l’article de presse intitulé « J’Accuse…! », provoqua une succession de crises politiques et sociales uniques en France.
À son paroxysme en 1899, l’affaire révéla les clivages de la France de
la Troisième République, où l’opposition entre le camp des dreyfusards
et celui des anti-dreyfusards suscita de très violentes polémiques nationalistes et antisémites, diffusées par une presse influente. Elle ne s’acheva véritablement qu’en 1906, par un arrêt de la Cour de cassation qui innocenta et réhabilita définitivement Dreyfus.

Cette affaire est le symbole moderne et universel de l’iniquité au nom de la raison d’État,
et reste l’un des exemples les plus marquants d’une erreur judiciaire
difficilement réparée, avec un rôle majeur joué par la presse et l’opinion publique.
À la fin de l'année 1894, le capitaine de l'armée française Alfred Dreyfus, polytechnicien, juif d'origine alsacienne, accusé d'avoir livré aux Allemands des documents secrets, est condamné au bagne à perpétuité pour trahison et déporté sur l'île du Diable. À cette date, l'opinion comme la classe politique française sont unanimement défavorables à Dreyfus.

Certaine de l'incohérence de cette condamnation, la famille du capitaine, derrière son frère Mathieu, tente de prouver son innocence, engageant à cette fin le journaliste Bernard Lazare. Parallèlement, le colonel Georges Picquart, chef du contre-espionnage, constate en mars 1896 que le vrai traître avait été le commandant Ferdinand Walsin Esterházy. L'État-Major refuse pourtant de revenir sur son jugement et affecte Picquart en Afrique du Nord.

Afin d'attirer l'attention sur la fragilité des preuves contre Dreyfus, sa famille contacte en juillet 1897 le respecté président du Sénat Auguste Scheurer-Kestner qui fait savoir, trois mois plus tard, qu'il a acquis la conviction de l'innocence de Dreyfus, et qui en persuade également Georges Clemenceau,
ancien député et alors simple journaliste. Le même mois, Mathieu
Dreyfus porte plainte auprès du ministère de la Guerre contre
Walsin-Esterházy. Alors que le cercle des dreyfusards s'élargit, deux
événements quasi simultanés donnent en janvier 1898 une dimension nationale à l'affaire : Esterházy est acquitté, sous les acclamations des conservateurs et des nationalistes ; Émile Zola publie « J'Accuse…! »,
plaidoyer dreyfusard qui entraîne le ralliement de nombreux
intellectuels. Un processus de scission de la France est entamé, qui se
prolonge jusqu’à la fin du siècle. Des émeutes antisémites éclatent dans plus de vingt villes françaises. On dénombre plusieurs morts à Alger. La République est ébranlée, certains la voient même en péril, ce qui incite à en finir avec l’affaire Dreyfus pour ramener le calme.

Malgré les menées de l'armée pour étouffer cette affaire, le premier jugement condamnant Dreyfus est cassé par la Cour de cassation au terme d'une enquête minutieuse, et un nouveau conseil de guerre a lieu à Rennes en 1899.
Contre toute attente, Dreyfus est condamné une nouvelle fois, à dix ans
de travaux forcés, avec, toutefois, circonstances atténuantes. Épuisé
par sa déportation de quatre longues années, Dreyfus accepte la grâce
présidentielle, accordée par le président Émile Loubet. Ce n'est qu'en 1906 que son innocence est officiellement reconnue au travers d'un arrêt sans renvoi de la Cour de cassation5. Réhabilité, le capitaine Dreyfus est réintégré dans l'armée au grade de commandant et participe à la Première Guerre mondiale. Il meurt en 1935.

Les conséquences de cette affaire sont innombrables et touchent tous
les aspects de la vie publique française : politique (elle consacre le
triomphe de la IIIe République, dont elle devient un mythe fondateur6 tout en renouvelant le nationalisme), militaire, religieux (elle ralentit la réforme du catholicisme
français, ainsi que l'intégration républicaine des catholiques),
social, juridique, médiatique, diplomatique et culturel (c'est à
l'occasion de l'affaire que le terme d'intellectuel est forgé). L'affaire a également un impact international sur le mouvement sioniste au travers d'un de ses pères fondateurs : Théodore Herzl
et de par l'émoi que ses manifestations antisémites vont provoquer au
sein des communautés juives d'Europe centrale et occidentale.
À la fin de l'année 1894, le capitaine de l'armée française Alfred Dreyfus, polytechnicien, juif d'origine alsacienne, accusé d'avoir livré aux Allemands des documents secrets, est condamné au bagne à perpétuité pour trahison et déporté sur l'île du Diable. À cette date, l'opinion comme la classe politique française sont unanimement défavorables à Dreyfus.

Certaine de l'incohérence de cette condamnation, la famille du capitaine, derrière son frère Mathieu, tente de prouver son innocence, engageant à cette fin le journaliste Bernard Lazare. Parallèlement, le colonel Georges Picquart, chef du contre-espionnage, constate en mars 1896 que le vrai traître avait été le commandant Ferdinand Walsin Esterházy. L'État-Major refuse pourtant de revenir sur son jugement et affecte Picquart en Afrique du Nord.

Afin d'attirer l'attention sur la fragilité des preuves contre Dreyfus, sa famille contacte en juillet 1897 le respecté président du Sénat Auguste Scheurer-Kestner qui fait savoir, trois mois plus tard, qu'il a acquis la conviction de l'innocence de Dreyfus, et qui en persuade également Georges Clemenceau,
ancien député et alors simple journaliste. Le même mois, Mathieu
Dreyfus porte plainte auprès du ministère de la Guerre contre
Walsin-Esterházy. Alors que le cercle des dreyfusards s'élargit, deux
événements quasi simultanés donnent en janvier 1898 une dimension nationale à l'affaire : Esterházy est acquitté, sous les acclamations des conservateurs et des nationalistes ; Émile Zola publie « J'Accuse…! »,
plaidoyer dreyfusard qui entraîne le ralliement de nombreux
intellectuels. Un processus de scission de la France est entamé, qui se
prolonge jusqu’à la fin du siècle. Des émeutes antisémites éclatent dans plus de vingt villes françaises. On dénombre plusieurs morts à Alger. La République est ébranlée, certains la voient même en péril, ce qui incite à en finir avec l’affaire Dreyfus pour ramener le calme.

Malgré les menées de l'armée pour étouffer cette affaire, le premier jugement condamnant Dreyfus est cassé par la Cour de cassation au terme d'une enquête minutieuse, et un nouveau conseil de guerre a lieu à Rennes en 1899.
Contre toute attente, Dreyfus est condamné une nouvelle fois, à dix ans
de travaux forcés, avec, toutefois, circonstances atténuantes. Épuisé
par sa déportation de quatre longues années, Dreyfus accepte la grâce
présidentielle, accordée par le président Émile Loubet. Ce n'est qu'en 1906 que son innocence est officiellement reconnue au travers d'un arrêt sans renvoi de la Cour de cassation5. Réhabilité, le capitaine Dreyfus est réintégré dans l'armée au grade de commandant et participe à la Première Guerre mondiale. Il meurt en 1935.

Les conséquences de cette affaire sont innombrables et touchent tous
les aspects de la vie publique française : politique (elle consacre le
triomphe de la IIIe République, dont elle devient un mythe fondateur6 tout en renouvelant le nationalisme), militaire, religieux (elle ralentit la réforme du catholicisme
français, ainsi que l'intégration républicaine des catholiques),
social, juridique, médiatique, diplomatique et culturel (c'est à
l'occasion de l'affaire que le terme d'intellectuel est forgé). L'affaire a également un impact international sur le mouvement sioniste au travers d'un de ses pères fondateurs : Théodore Herzl
et de par l'émoi que ses manifestations antisémites vont provoquer au
sein des communautés juives d'Europe centrale et occidentale.
Vous croyez qu'il était coupable?
Personne ne sait ce qu'il sait réellement passé
Votre sentiment quand a cette affaire
Mr Chat
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