Le top 10 des erreurs judiciaires
Page 1 sur 1
Le top 10 des erreurs judiciaires
- Affaire Jean Rayne : En 1364 (un bout de temps
donc), des saloupiots jaloux de son parcours professionnel ont eu la
bonne idée de balancer une rumeur l’accusant de filouter la vente de son
grain. La sentence : être pendu sur le champs. Le corps devait même
rester suspendu jusqu’à ce qu’il se détache par pourriture ou qu’il soit
gloutonné par des charognes. Par la suite, son fils Lambert décide de
porter l’affaire devant le conseil du roi. Charles V reconnait l’erreur
judiciaire. Ca lui fait une belle jambe, à Jean. - Affaire Calas : Une joyeuse histoire de meurtre en famille, agrémentée d’un soupçon
de torture et de religion. Le fils ainé des Calas est retrouvé pendu et
donc (déduction logique) la famille est accusée de meurtre. Encore plus
quand le conseil municipal se laisse convaincre par des voisins un
tantinet commères, que le défunt voulait se convertir au catholicisme
(la famille était majoritairement protestante). En 1762, le père, Jean
Calas, est déclaré coupable sans aucune preuve valable et est soumis au
supplice de la roue, une joyeuseté qui consiste à être ficelé sur une
roue et à se faire exploser les membres par un bourreau. Histoire d’être
glauque jusqu’au bout , on l’achève en l’étranglant. Pour s’assurer
qu’il est bien mort, on le brûle aussi. Il n’en fallait pas moins. En
1765, Jean Calas et sa famille sont réhabilités grâce à l’acharnement de
leur fils Pierre. Voltaire aussi y est un peu pour quelque chose. - Affaire du Courrier de Lyon/Joseph Lesurques
: Un fait divers criminel pas tout jeune non plus puisqu’il s’est
déroulé en 1796. Une diligence postale contenant pas mal de pognon est
attaquée par une bande de malfrats. Les deux responsables de la poste
sont tués à coups de poignard. Victime de sa ressemblance malheureuse
avec un des malfaiteurs, Joseph Lesurques est déclaré coupable et
condamné à être guillotiné. Son innocence a été reconnue en 1800, une
fois les véritables coupables arrêtés. Depuis 1867, une loi porte son
nom. Elle permet de réhabiliter les condamnés innocents. - Affaire de La Roncière
: Lieutenant de cavalerie dans l’armée, Emile de La Roncière a été
accusé de viol par la fille du Général de Morell. Cette saligote était
en réalité amoureuse de lui et n’a pas digéré qu’il refuse ses avances.
Elle aurait pu se contenter du traditionnel « les mecs, tous des
connards ! », mais non. Un petit scandale c’est tellement plus simple.
Emile de la Roncière a été condamné à 10 ans de prison en 1835. Sa
famille l’a fait libérer en 1843 et 4 ans plus tard, il était
réhabilité. Tout portait à croire que sa carrière militaire serait
foutue. Que dalle, il devient par la suite administrateur colonial. Dans
l’os la p’tite Morell. - Affaire Dreyfus : Une
des affaires les plus célèbres et qui a divisé l’opinion publique
pendant une dizaine d’années. Français de confession juive, le Capitaine
Dreyfus a été accusé en 1895 d’avoir refilé en douce des documents
secrets à l’Empire Allemand. Même un an plus tard, lorsque le coupable
est démasqué, Dreyfus est toujours considéré comme le vilain gros
traitre. Il ne sera réhabilité qu’en 1906. Une histoire qui transpire
l’antisémitisme. - Affaire Roland Agret : Accusé à
tort d’avoir commis un meurtre en 1970, Roland Agret a passé 7 ans en
prison. Pour obtenir ce qu’il veut (sa liberté entre autres), il entame
une grêve de la faim, se coupe deux phalanges, avale des manches de
fourchettes et se tire une balle dans le pied. Aaaah ça, il fait pas
dans le léger le Roland. Et il a raison. Il est libéré par grâce
présidentielle en 1977 pour raisons de santé et acquitté en 1985 après
la révision de son procès. - Affaire Patrick Dils
: En 1989, Patrick Dils est soupçonné du meurtre de deux jeunes enfants
et condamné à la réclusion criminelle à perpétuité. Les responsables de
l’enquête sont convaincus de sa culpabilité et ne prêtent pas attention
à certains détails. C’est vrai que la présence de Francis Heaulme sur
les lieux du crime le soir du meurtre n’avait pas de quoi inquiéter les
enquêteurs…même pas un petit peu. Patrick Dils aura donc poireauté en
prison pendant 17 ans avant d’être acquitté en 2002. - Affaire Rida Daalouche
: En 1991, un dealer est assassiné dans un bar marseillais. Rida
Daalouche est rapidement suspecté. Il s’emmêle dans ses explications,
notamment à cause de son état de santé (toxicomane). Il est condamné à
14 années de prison en 1994. Sa famille retrouve un certificat médical
prouvant qu’il était en cure de désintox le jour du crime. Daalouche est
libéré en février 1997 - Affaire d’Outreau : En
2001, 18 personnes sont impliquées dans une sombre histoire d’abus
sexuels sur mineurs. Elles sont placées en détention provisoire en
attendant d’être jugées et y restent entre 1 et 3 ans. Après de
multiples rebondissements et deux procès, 13 personnes sont finalement
déclarées innocentes en 2005. 4 d’entres elles ont cependant reconnu les
faits. Cette affaire a été qualifiée de « naufrage judiciaire ». - Affaire Christian Ranucci
: En 1974, le jeune homme d’une vingtaine d’années avait été accusé de
l’enlèvement et du meurtre d’une fillette dans la région de Marseille.
Jugé coupable, il a été condamné à mort. Valéry Giscard d’Estaing, alors
président, refuse de lui accorder sa grâce. Christian Ranucci est
guillotiné le 28 juillet 1976. Plus de trente ans après son exécution sa
culpabilité fait encore polémique. Des incohérences au niveau des
preuves demeurent, et accessoirement, un prédateur d’enfant du nom de
Michel Fourniret de passage dans la région au moment des faits attise la
curiosité.
Les textes ne sont pas de moi mais de Wikipédia
Dernière édition par Bourbon 1er le Sam 24 Nov - 10:17, édité 2 fois (Raison : L'envie de montrer ce que personne n'évoque ou que trop peu)
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum